vendredi 30 janvier 2009

2009






** A l’origine
2009 FR -  Xavier Giannoli – 2H10
Philippe Miller [François Cluzet] est un escroc solitaire qui vit sur les routes.
Un jour, il découvre par hasard un chantier d'autoroute abandonné, arrêté depuis des années par des écologistes qui voulaient sauver une colonie de scarabées. L'arrêt des travaux avait été une catastrophe économique pour les habitants de cette région. Philippe y voit la chance de réaliser sa plus belle escroquerie. Mais son mensonge va lui échapper…

L'arnaque du début est grandiose. Dommage que le film soit trop long et devienne vite fastidieux . On peut voir à la rigueur.





* Adieu Gary
2009 FR- Nassim Amaouche – 1H15

En Ardèche, près d’une usine arrêtée depuis quelques années déjà, une cité ouvrière à l’abandon.
Pourtant, certains habitants ont décidé d'y rester, plus par choix que par nécessité, parce que c'est là qu'ils sont nés et qu'ils ont grandi. Parmi eux il y a Francis, l'ouvrier consciencieux qui
continue d'entretenir la machine sur laquelle il a travaillé toute sa vie ; Samir, son fils, qui revient dans le quartier après une longue absence ; mais aussi Maria, la voisine, vivant seule avec son fils José qui veut croire que son père est Gary Cooper et qui va donc l'attendre tous les jours dans la rue principale de la cité, qui ressemble à s'y méprendre à un décor de Western...
Le tout pour décrire l'intime paradoxe entre désarroi et douceur de vivre qui étreint ces arabes dignes mais sans travail...La déliquescence sociale est colmatée par la richesse du cœur et la solidarité ...Les acteurs sont beaux et généreux et contribuent aux messages du film où certes il ne se passe pas grand-chose mais qui scintille de nuances et d'émotions...
A l'heure de la désindustrialisation, le réalisateur souligne avec une grande finesse la perte de l'esprit prolétaire, son remplacement par la religion, le désarroi d'une désertification inéluctable et la difficulté de transmission d'une génération à l'autre.

Pour un premier film, c’est attachant. Belle musique arabe. Film psychologique par petites touches en demi-teintes, qu’on peut rapprocher d’autres films comme « Still walking » et opposer à « La graine et le mulet ». Mais comme la situation est à nos portes, peut être les bourgeois que nous sommes fermeront-t-ils leurs cœurs.



* Pas si simple
USA 2009 - Nancy Meyers – 2H00
Avec Meryl Streep, Alec Baldwin, Steve Martin, plus

Jane [Meryl Streep], la cinquantaine, est divorcée depuis dix ans de Jake[Alec Baldwin]. Jake s'est remarié avec une femme plus jeune. Jane et Jake, qui ont trois enfants ensemble, jeunes adultes maintenant, sont restés en bons termes .
Jane commence à sympathiser avec Adam [Steve Martin], un architecte qui travaille pour elle. En même temps, le remariage de Jake bat de l’aile et il regrette son ex-épouse. Alors, les choses se compliquent...


On ne se prend pas la tête dans ce film mais on savait ce qu’on allait voir : une comédie romantique typiquement hollywoodienne « dosage bien formaté d'humour, d'émotion et de pathos ».
Sur fond de nourriture et de cuisine, les inconditionnels de Meryl Streep ne seront pas déçus. Personnellement j’ai adoré le jeu d’Alec Baldwin. C’est un peu long, mais comme on rit souvent c’est plutôt agréable.


** Tetro
USA/ARG 2009 - Francis Ford Coppola - 2H07

Bennie, 18 ans, s’est engagé comme stewart sur un paquebot. Il profite d'une escale à Buenos Aires pour retrouver son frèreTetro.
Tetro est un quadragénaire qui refuse son passé et a rompu tout lien avec sa famille pour s'exiler,
il y a dix ans, à Buenos Aires . Eclairagiste à ses heures perdues, il a abandonné le rêve d'achever un roman autobiographique et vit une passion orageuse avec Miranda. Entre les deux frères, l'ombre d'un père despotique, illustre chef d'orchestre, continue de planer et de les opposer. Mais, Bennie veut comprendre...

Nicole et moi n’avons pas aimé ce film. Nous voulions le voir à cause du passé prestigieux de son réalisateur. Dommage qu’on n’ait pas lu plus tôt le commentaire paru dans PREMIERE :"Tetro dégage le parfum endeuillé des films terminaux de cinéastes glorieux. Et la sensation n'est pas très agréable... "


Finalement on a vu  depuis le même genre de thème moins bien traité, par exemple "2010 Les arbres et la forêt" et après coup je lui ai rajouté une étoile.


*** Vincere
ITA 2009 – Marco Bellocchio – 2H08

Dans la vie de Mussolini, il y a un lourd secret que l'histoire officielle ne raconte pas : une femme, Ida Dalser, et un enfant, Benito Albino - conçu, reconnu puis désavoué. Ida rencontre Mussolini de manière fugace à Trente et en est éblouie. Elle le retrouve à Milan où il est un ardent militant socialiste qui harangue les foules et dirige le quotidien L' Avanti. Ida croit en lui, en ses idées. Pour l'aider à financer un nouveau journal, le Popolo d'Italia, point de départ du futur parti fasciste, elle vend tous ses biens...
Lorsque la guerre éclate, Benito Mussolini s'engage et disparaît de la vie de la jeune maman, qui découvrira avec stupeur qu'il est déjà marié avec une autre femme. Ida n'aura dès lors de cesse de revendiquer sa qualité d'épouse légitime et de mère du fils aîné de Mussolini, mais elle sera systématiquement éloignée de force et son enfant mis dans un institut. Pourtant, elle ne se rendra jamais et ne cessera de revendiquer haut et fort sa vérité.


Nicole et moi sommes unanimes : c’est un grand film. Le montage des images d’archives en noir et blanc et du récit en couleur est très adroit. Il s’en dégage une sorte de poésie lyrique. Les acteurs sont très bons en particulier Giovanna Mezzogiorno dans le rôle d’Ida Dalser. Le scénario est très bien fait aussi, avec les coups de griffe juste ce qu’il faut au Vatican, aux bonnes sœurs des asiles d’aliénés et autres orphelinats, aux chemises brunes fascistes, aux puissants cyniques et sans cœur…


* Samson et Delilah

AUS - Warwick Thornton - 1H41

Samson et Delilah, deux jeunes aborigènes, vivent dans une communauté isolée dans le désert du centre de l'Australie. Les jours passent, sans que rien ne change jamais et personne ne semble s'en soucier. Samson tue le temps à sniffer de l’essence pour oublier la misère, Delilah s’occupe d’une grand-mère handicapée.
Il ne leur arrive que des malheurs et, un beau jour, ils décident de s'enfuir. Commence alors un véritable périple pour chercher le bonheur près de la grande ville. En dépit de la rencontre avec un SDF « white », ils se rendront bientôt compte à leur corps défendant qu’il leur est impossible de survivre en dehors des limites de leur homeland…


Ce film a obtenu la Caméra d'or au Festival de Cannes2009. On voulait le voir, on l’a vu. C’est une sorte de documentaire romancé sur la déshérence des communautés d’aborigènes australiens. Message désespérant.
A part cela c’est un film plutôt bien fait. Les paysages d’Australie centrale sont désertiques à souhait. Pour cinéphiles avertis seulement.



* In the loop

UK 2009 - Armando Iannucci – 1H46

Entre Londres et Washington, les gouvernements britannique et américain se livrent à de folles tractations dans la dernière ligne droite avant une possible invasion de l'Irak... Dans une interview, l'ambitieux mais maladroit Secrétaire d'Etat britannique au développement international, Simon Foster, commet une gaffe qui va provoquer un vent de panique dans les arcanes du pouvoir et des médias, des deux côtés de l'Atlantique, à l'approche d'un vote décisif à l'ONU...

Dans le genre parodique c’est très réussi. Ceux qui comprennent l’américain, pourront enrichir considérablement leur vocabulaire de gros mots.

Au delà de la parodie, il est effrayant de se dire qu’il y a un fond de vérité dans la description des mœurs de ces paniers de crabes (dont les contribuables payent les frais) et encore plus effrayant de se dire que la paix ou la guerre, la vie ou la mort de milliers d’individus, dépendent de la paranoïa des jeunes loups aux dents longues et des vieux routards sans scrupules qui peuplent les officines internationales.


** Les vies privées de Pippa Lee
US 2009 – Rebecca Miller ( la fille du dramaturge Arthur Miller)– 1H35

Le film retrace la vie en apparence sans vagues d’une femme de 50 ans, Pippa, bonne maîtresse de maison et épouse attentive de Herb Lee un éditeur beaucoup plus agé qu’elle. Le couple a deux enfants déjà adultes. Tous leurs amis admirent Pippa Lee, mais admettent qu’elle reste pour eux une énigme.

Par une suite habile de flashbacks, Pippa Lee revient sur son enfance, ses relations avec une mère envahissante et un père sans épaisseur. Sa vie très agitée de jeune fille et de jeune femme. Peu à peu nous comprenons les tourments et les doutes qui hantent Pippa …


Nicole et moi avons bien aimé ce film qui traite des problèmes de couple, de la relation parents enfants, de la liberté ou de la servitude volontaire des femmes, des relations de séduction entre individus ayant une grande différence d’âge ...
Evidemment le contexte est très américain branché et certaines situations assez paroxystiques. Mais il faut bien retenir l’intérêt du spectateur et c’est le cas.


** Le Ruban blanc
FR/IT/AUT/ALL 2009 - Michael Haneke – 2H25

Un village de l'Allemagne du Nord protestante, en 1913 à la veille de la première guerre mondiale. Toute la survie du village dépend du domaine proche appartenant à un baron Prussien. L'histoire tourne autour des familles dont les enfants et adolescents participent à la chorale dirigée par l'instituteur du village. Les personnages clés sont le baron, son régisseur, le pasteur, le médecin, la sage-femme et les paysans.
D'étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d'une volonté punitive. Qui se cache derrière tout cela ?


Ce n’est pas le genre de film dont on peut dire qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas. Nicole et moi avons trouvé ce film bien fait et d’un intérêt soutenu. La thèse énoncée en voix off au début du film est que la violence des pères engendre la violence des enfants. C’est traité d’une façon originale, ce qui justifie probablement la palme d’or.



** L’affaire Farewell

FR 2009 - Christian Carion – 1H55

En pleine guerre froide, un colonel du KGB [Emir Kusturica] persuadé que son pays court à sa perte sous la férule soviétique, décide de transmettre des renseignements cruciaux à l’Ouest pour « changer le monde » .
Sachant que la CIA est entièrement infiltrée par des agents russes, il contacte la DST française qui demande à un ingénieur en poste à Moscou [Guillaume Canet] d’établir le contact. Le présidents Mitterand et Reagan se saisissent de l’affaire…


Nicole a trouvé bien. Moi seulement moyen. Le scénario ne se démarque pas des films d’espionnage déjà vus. Seul le jeu des acteurs est honorable, sans pour autant être impressionnant.



** Hotel Woodstock
USA 2009 - Ang Lee – 2H00

Elliot, jeune décorateur, invite un festival de rock à s’installer dans sa bourgade. Le motel vétuste de ses parents sert de quartier général au festival de musique Woodstock qui attire plus de 500 000 spectateurs…

Nicole et moi avons bien aimé cette sorte de documentaire un peu romancé sur ce type de manifestation. Dommage qu’il y ait au milieu du film quelques scènes un peu trop longues et à vrai dire superflues ( le trip-partouze dans la caravane).
Le contraste entre l’Amérique profonde parfaitement conservatrice (voire raciste et antisémite) et les jeunes peace-and-love des années 1967 est très bien exposé.



** Le concert
FR-BEL 2009 – Radu Mihaileanu -2H00

A l'époque de Brejnev, Andrei Filipov était le plus grand chef d'orchestre d'Union soviétique et dirigeait le célèbre Orchestre du Bolchoï. Mais après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs, dont son meilleur ami Sacha, il a été licencié en pleine gloire. Trente ans plus tard, il travaille toujours au Bolchoï mais... comme homme de ménage. Un soir, alors qu'Andrei est resté très tard pour nettoyer le bureau du maître des lieux, il tombe sur un fax adressé à la direction du Bolchoï : il s'agit d'une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l'orchestre officiel à venir jouer à Paris... Soudain, Andrei a une idée de folie : pourquoi ne pas réunir ses anciens copains musiciens, qui vivent aujourd'hui de petits boulots, et les emmener à Paris, en les faisant passer pour le Bolchoï ? L'occasion tant attendue de prendre enfin leur revanche...

Nicole a trouvé que c’était trop caricatural. Moi j’ai bien aimé. Il y a de nombreuses scènes jubilatoires ( l’ancien impressario reconverti au KGB déclinant, le mariage de la fille du mafieux…)
C’est vrai qu’au milieu du film certaines scènes sont trop longues, voire médiocres ( la danseuse du ventre au restaurant tunisien )
Au final le concerto pour violon et orchestre de Tchaïkowsky est un pur régal.
Le message philosophique sur l’harmonie entre les hommes d’horizon différents ne nous a pas convaincu.



** Mères et filles
FR - 2009 - Julie Lopes-Curval - 1H45
Trois femmes, trois générations
Audrey [Marina Hands], une jeune femme indépendante, insoumise et célibataire vit au Canada. Elle est enceinte. Pour les vacances, elle rend visite à ses parents, Martine [Catherine Deneuve] et Michel [Michel Duchaussoy], qui habitent toujours la petite ville de bord de mer de son enfance. Durant son séjour, Audrey découvre des pans du passé longtemps caché de sa grand-mère, Louise [Marie-Josée Croze]... Dans les années 1950, Louise a quitté le domicile conjugal alors que ses enfants étaient encore jeunes. Elle n'a plus donné signe de vie. Sa fille Martine est restée dans la petite ville de bord de mer où elle est devenue médecin. Aujourd' hui Audrey, la fille de Martine, la trentaine indépendante, revient rendre visite à ses parents. Elle va trouver par hasard un cahier ayant appartenu à sa grand-mère, un journal qui pourrait enfin expliquer son départ …


Malgré quelques imperfections, Nicole et moi avons aimé ce film tourné à Arcachon. Habile confrontation de deux époques, l’actuelle et celle de l’immédiat après-guerre. Conflit mère-fille, comportements misanthrope, refus d’accepter le rôle que la société assigne aux femmes. De même qu’on ne naît pas femme mais qu’on le devient, le film montre qu’on ne naît pas mère non plus.



** Inglourious bastards

USA 2009 - Quentin Tarentino- 2H28
Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s'enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma. Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis.
"Les bâtards", nom sous lequel leurs ennemis ont appris à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d'éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich qui ont réquisitionné le cinéma pour une projection privée. De son coté, Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle...


Heureusement, nous n’avons payé que 4 € pour voir ce film.
Brad Pitt est décevant, seul le colonel SS [Christoph Waltz] fait un bon numéro d’acteur. Nicole qui adore Tarentino a été très déçue. On ne vous dévoile pas la fin du film, très conventionnelle.
Nicole suggère une alternative pour le générique de fin: tous les acteurs ressuscitent et l’on comprend que ce n’était qu’un tournage. Alors, on aurait eu du vrai Tarentino bien déjanté !




** Tokyo sonata

JAP 2009 – Kyoshi Kurosawa – 1H59
Dans le Japon de la récession économique, portrait d'une famille ordinaire entrainée dans les tourments . Le père, cadre administratif, est licencié sans préavis et le cache à sa femme et ses deux enfants. Il quitte tous les matins le domicile en costume-cravate, mais c'est pour aller traîner dans les rues, faire la queue à l’ANPE et à la soupe populaire ... A la maison, il essaye de maintenir son autorité paternelle… Le fils ainé est de plus en plus absent et s’engagera dans le contingent envoyé en Afghanistan . Le plus jeune veut apprendre le piano contre la volonté de son père. Le climat familial se dégrade lentement. La mère, impuissante, « fait son devoir de mère » et finira par craquer elle aussi.

J’ai vu ce film seul dans le cadre des 4 jours du cinéma à 4 €. La première heure est géniale. Malheureusement la fin, à partir de l’irruption d’un cambrioleur déboussolé, est ratée. Trop invraisemblable malgré quelques bonnes idées. La « résurrection » du père et de la mère avant l’audition de piano est bâclée. Il aurait fallu rester plus elliptique.


*** La camara oscura
ARG 2008 – Maria Victoria Menis – 1H25 sortie en France 2009
A la fin du 19e siècle, dans une colonie d'immigrants juifs d'Entre Rios en Argentine, le film raconte l'histoire de Gertrudis. Sa famille l'a toujours trouvée laide, qu'elle soit bébé, petite fille ou adolescente. Devenue femme, les gens du village s'accordent aussi à la trouver décidément laide. C'est seulement quelques années plus tard, mariée et mère de famille, qu'elle sera vue autrement par un photographe français, artiste surréaliste, qui gagne sa vie en faisant des portraits de famille. Il va être le seul à découvrir, avec un autre regard, la beauté particulière de cette femme, la richesse et la créativité de son monde intérieur. A travers son "regard", Gertrudis commencera à "se voir".

Un beau film tout en nuances et en retenue. A voir malgré les horaires difficiles.

-- Numéro 9
USA 2009 – Shane Acker – 1H20 – film d’animation
la Terre a été ravagée par une grande guerre entre les hommes et les puissantes machines qu'ils avaient eux-mêmes crées. Sachant l'humanité condamnée, un scientifique a créé 9 petites créatures à partir d'objets divers ramassés dans les décombres. Incapables de s'opposer aux machines, elles ont formé une petite communauté survivant au jour le jour dans les décombres. Mais le dernier né de cette famille, le Numéro 9 a une mission : sauver la planète…

Commentaires trouvés sur internet « Un film un peu inspiré de Terminator, mais vraiment très bien »… « Très belle mise en scène de cette fable située dans cette humanité détruite par ses machines. Shane Acker réalise ici un petit chef d’œuvre d’animation jouant de chacune des figurines pour transmettre une poésie, une émotion, un message… L'ensemble est assez esthétique grâce aux très belles images et à la qualité graphique exceptionnelle… »

J’ai voulu aller voir ce film dans le cadre des 4 jours du cinéma à 4 €. Nicole est sortie furieuse. Nous étions les seuls adultes dans la salle. C’est bon de se rendre compte par soi-même des débilités qu’on propose à nos enfants dans les jeux vidéos et au cinéma. Surtout qu’on a eu droit en début de séance à des bandes-annonces ciblées pour la jeunesse, encore plus débiles.


** Neuilly sa mère
FR 2009 – Gabriel La Ferrière – 1H30

Sami Benboudaoud, 14 ans, vivait heureux avec ses copains dans son HLM de Chalon- sur-Saône. Hélas, le destin l'arrache un jour à son paradis et le propulse dans l'enfer d'une famille bourgeoise de Neuilly sur Seine ! Il est confié à sa tante Djamila, qu'il ne connaît pas, mariée à Stanislas de Chazelle, divorcé, héritier d'une vieille famille française, un peu rigide sur les bonnes manières. Il y rencontre Charles, son cousin par alliance du même âge, plein de préjugés et obsédé par son ambition de devenir... président de la république ! et Caroline, sa cousine, bientôt 16 ans, passionaria altermondialiste, en révolte contre son milieu et son propre père !... Au très chic collège privé Saint Exupéry, il est confronté à Guilain, l'enfant des beaux quartiers qui fait tout pour le faire renvoyer. Il y fera aussi la connaissance de Marie dont il tombera amoureux...


Nous nous sommes retrouvés 3 couples amis à la même séance. Seule Nicole a trouvé le film sans intérêt. Les 5 autres ont bien aimé. C’est un film dans la veine de « La vie est un long fleuve tranquille » où les personnages sont un peu plus caricaturaux, en particulier les bourgeois de Neuilly. J’adore ces petits films sans prétentions.


*** Un prophète
FR 2009 – Jacques Audiard – 2H29

Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. À son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans. D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses et de son chef Cesare qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme s'endurcit et gagne la confiance des Corses en exécutant un détenu qui avait trahi ses frères d’armes . Très vite, Malik s’instruit et saisit toutes les opportunités de tisser son propre réseau en jouant des rivalités entre corses, italiens, blacks, arabes... A sa sortie de prison, Malik est devenu à son tour un chef de bande.

C’est un film très dur. On ne nous passe aucun détail sur les violences de l’univers carcéral. Les compromissions de certains gardiens à tous les niveaux. Le rôle des avocats marrons. Les petites et grandes combines pour améliorer le quotidien. Les « savatages » et les assassinats …
Mais il y a aussi des scènes plus douces : l’enfant de la DASS qui se trouve un « frère » et sa famille, une sorte d’amitié plus ou moins intéressée entre certains détenus, les ateliers d'apprentissage et les études
Le titre rend compte de l’intelligence et de la perspicacité de Malik El Djebena qui semble deviner certains évènements à l’avance. Tout parallèle avec la vie du prophète Mohamed serait une pure caricature.


** Le temps qu’il reste
Palestine - 2009 - Elia Suleiman- 1H45

" The Time That Remains est un film en partie autobiographique, construit en quatre épisodes marquants de la vie d'une famille, ma famille, de 1948 au temps récent.
Ce film est inspiré des carnets personnels de mon père, et commence lorsque celui-ci était un combattant résistant en 1948, et aussi des lettres de ma mère aux membres de sa famille qui furent forcés de quitter le pays.
Mêlant mes souvenirs intimes d'eux et avec eux, le film dresse le portrait de la vie quotidienne de ces palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et ont été étiquetés "Arabes-Israéliens", vivant comme une minorité dans leur propre pays.
De la création de l'Etat d'Israël en 1948 à nos jours, au travers de l'histoire de Fuad, un membre de la résistance palestinienne, se dessine la quête d'identité de son fils Elia qui a six ans au début du film et que l’on revoit à diverses étapes de sa vie."


Nous avons bien apprécié ce film qui montre avec un humour noir assez féroce comment les Palestiniens en Israël ou en exil tentent d’échapper à leur condition par le repli sur soi, la folie, la résistance armée …


Brüno
USA - 2008 - Larry Charles- 1H23 - Interdit aux moins de 12 ans
Date de sortie en France: 22/07/2009

Les aventures du personnage de Bruno, un homosexuel autrichien, roi de la mode créé par Sacha Baron Cohen pour son émission de télévision Da Ali G Show.

Tout les détails sur les fantasmes des homosexuels. Ames sensibles s’abstenir. Ce film, sous prétexte de caricaturer certains milieux branchés, est le paroxysme du mauvais goût.
A la réflexion, on peut y voir un phénomène de société : le mauvais goût est en passe de devenir un classique de la publicité, choquer pour capter l’attention du consommateur blasé de tout le reste. C’est le seul intérêt de ce film.



** Whatever works
USA - 2008 – USA - Woody Alle - 1H32
Date de sortie en France: 01/07/2009

Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide. Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu'au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l'asile pour quelques nuits. Rapidement, Melody s'installe. Les commentaires cyniques de Boris n'entament pas sa joie de vivre et peu à peu, cet étrange couple apprend à cohabiter. Malgré son esprit supérieur, Boris finit par apprécier la compagnie de cette simple jeune femme et contre toute attente, ils vont même jusqu'à se marier, trouvant chacun leur équilibre dans la différence de l'autre.
Un an plus tard, leur bonheur est troublé par l'arrivée soudaine de la mère de Melody, Marietta. Celle-ci a fui son mari, qui l'a trompée avec sa meilleure amie…


Nous avons aimé. Woody Allen metteur en scène est égal à lui même. Il a réussi un pastiche de Woody Allen acteur, avec la logorrhée des dialogues et les clins d’œil à des grands classiques du cinéma. L’acteur Larry David qui joue Yellnikoff compose un irrésistible sosie de Woody Allen acteur. L’histoire est sans intérêt, mais on s’amuse bien.



** The reader
Etats-Unis - 2008 - USA - Stephen Daldry - 2H04
Date de sortie en France : 15/07/2009
En Allemagne de l'Ouest, au lendemain de la seconde guerre mondiale, un adolescent, Michael Berg, fait par hasard la connaissance de Hanna, une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant plusieurs mois, Michael rejoint Hanna chez elle tous les jours, et l'un de leurs jeux consiste à ce qu'il lui fasse la lecture : "l'Odyssée," "Huckleberry Finn" et "La Dame au petit chien."
Hanna reste pourtant mystérieuse et imprévisible. Un jour, elle disparaît, laissant Michael désemparé. Huit ans plus tard, devenu étudiant en droit, Michael assiste aux procès des crimes de guerre Nazi. Il retrouve Hanna... sur le banc des accusés. Seul Michael sait que Hanna préfère se laisser durement condamner plutôt que de dévoiler son secret au grand jour (elle est illettrée)... Hanna passera vingt ans en prison. Michael essayera de racheter sa pleutrerie en envoyant des cassettes à Hanna


Nous avons bien aimé ce film, malgré quelques longueurs au début.
Hanna [Kate Winslet ] est une femme consciencieuse qui dit la vérité sans fard. On ne peut s’empécher de faire le parallèle avec le procès Eichman.
Michael devenu adulte [Ralph Fiennes] est finalement un faible.
Le professeur de droit [Bruno Ganz] parle d’or, mais on aimerait savoir comment il a mis ses préceptes en application pendant la période nazie.
En bref : un film qui fait réflèchir sur la nature humaine.


** Le hérisson
2008- FR - Mona Achache- 1H40
Date de sortie : 03/07/2009

D'après le roman de Muriel Barbery « L'élégance du hérisson »
Histoire d'une rencontre à trois personnages inattendus : Paloma Josse, petite fille de onze ans, redoutablement intelligente et suicidaire , Renée Michel, concierge parisienne discrète et solitaire, puis le très japonais Monsieur Kakuro Ozu.


Nous avons bien aimé ce film tout en demi-teintes . Josianne Balasko est extra. En un sens, ce film est un contrepoint de « The reader ».


* Dans la brume électrique
2009 en FR (2007USA) – Bertrand Tavernier - 1H57
En Louisiane. L'inspecteur Dave Robicheaux est sur les traces d'un tueur en série qui s'attaque à de très jeunes femmes. Alors qu'il vient de découvrir une nouvelle victime, Dave fait la rencontre d'Elrod Sykes. La grande star hollywoodienne est en Louisiane pour le tournage d'un film sur la guerre de Sécession que finance Julius Balboni, surnommé Baby Feet, une des grandes figures de la mafia locale. Elrod confie à Dave qu'il a repéré dans un bayou des ossements humains enchaînés. Cette nouvelle fait resurgir en Dave des souvenirs enfouis.

Un polar dans le bayou. On peut s’en passer surtout si l'on n'aime pas les polars. Scénario hyper classique. En prime, rajout de quelques hallucinations dues à l’ambiance, à l’alcoolisme et pourquoi pas aux livres d’histoire…


* Un mariage de rêve (Easy virtue)
2009 UK – Stephan Elliott - 1H36
Dans les années 30 , John Whittaker, jeune Anglais de bonne famille, tombe fou amoureux de Larita, aventurière américaine et sexy. Il l'épouse sur le champ et la ramène dans le manoir de ses parents. Si Mr Whittaker n'est pas insensible au charme de sa belle-fille, l'allergie est instantanée chez Mrs Whittaker [Kristin Scott-Thomas] qui déroule un vaste champ de mines aux pieds de Larita. Celle-ci comprend vite qu'elle doit riposter si elle ne veut pas perdre John. La guerre des piques commence, les étincelles fusent, jusqu'au jour où le passé secret de Larita est révélé à tous. Elle décide alors de frapper un dernier grand coup.


On passe un bon moment, sans se prendre la tête, sur un scénario assez passe-partout. Belle photographie. Dialogues acidulés à souhait. Interessante prestation de Kristin Scott- Thomas. Un film bien fait.


** Still walking
2009 JAP - Hirikazu Kore Eda - 1H55
Une journée d'été à Yokohama. Une famille se retrouve pour commémorer la mort tragique du frère aîné, décédé 15 ans plus tôt en tentant de sauver un enfant de la noyade. Fascinante plongée à l'intérieur d'une famille japonaise attachée aux traditions. Un conflit de générations et d’évocation du passé douloureux, qui divise plus qu'il unit.

Comme tous les films japonais intimistes, c’est lent. Mais à la réflexion, c’est bien vu : A travers leurs défauts et leurs qualités, les personnages touchent à l’universel de la nature humaine. Le bref passage où la jolie veuve remariée explique à son jeune fils la relation qu’il a avec ses parents biologiques et celle qu’il aura avec son père adoptif est très fine.



** Loin de la terre brûlée
2009 USA – Guillermo Arriaga - 1H48
Dans le désert du Nouveau Mexique, une caravane explose, à l'intérieur Gina et Nick, son amant secret, meurent. Une quinzaine d’années plus tard, à Portland, Sylvia, jeune femme quasi nymphomane est poursuivie par un homme étrange qui s'obstine à l'appeler Mariana. Deux histoires se percutent à travers le temps, des vies s'entremêlent et les relations s'enflamment.

Nicole ne pouvait pas venir. Je l’ai donc vu en célibataire, à 10H25 du matin, dans le cadre de la semaine du cinéma.
Arriaga fait un usage constant du flashback, on s’y perd au début. Heureusement, il y a aussi deux flash straight sur l’anatomie de Charline Theron et celle de Kim Basinger. Pas mal, mais ça ne dure qu’un instant. Pour 3,50 € on ne peut pas demander mieux !



** Welcome
2009 FR - Philippe Lioret - 1H25
Pour reconquérir sa femme, bénévole auprès des sans-papiers, Simon, maître nageur à la piscine de Calais, décide d'aider un jeune réfugié kurde qui veut traverser la Manche à la nage pour rejoindre, à Londres, sa fiancée. Il lui donne des cours de natation, le fait dormir un soir chez lui… et tombe ainsi sous le coup de la loi qui interdit d'aider les hommes et femmes en situation irrégulière.

Nous avons bien aimé ce film. L’argument croisé sur les actes que nous fait faire l’amour est un peu compliqué, mais, à la réflexion, il est assez beau. Par la même occasion, le film est une sorte de reportage sur les sans-papiers, la loi et l’équité.



*** La journée de la jupe
2009 FR - Jean-Paul Lilienfeld - 1H28
Une jeune prof de français dans une classe de ZEP. Elle trouve une arme automatique dans le sac d’un élève. Altercations. Au bout du rouleau, lasse d’être chahutée par ses élèves, elle les tient en joue avec le pistolet.
Allez, tout le monde s’allonge et on va voir qui va morfler : " Mouss, quel était le vrai nom de Molière ? " Lilienfeld y va fort dans le ras-le-bol, formidablement secondé par une Isabelle Adjani tour à tour hystérique, cinglante ou usée.
Après le dialogue ami-ami qui n’aboutissait pas à grand-chose (Entre les murs de Laurent Cantet), voilà la manière forte à la Dirty Harry, qui aboutit à pis encore. Mais on aura tiré la sonnette d’alarme : les profs n’en peuvent vraiment plus.
Autres victimes avec les profs : les filles. Car Lilienfeld fait aussi le procès du machisme affolant chez les jeunes Noirs et Arabes. Le port du voile a été polémique ? Lilienfeld réclame, via Adjani, une journée pour le port de la jupe : " Si les filles ne se mettent plus en jupe, c’est par peur de passer pour des putes. "


Nous avons beaucoup aimé. Nicole espère que l’ambiance scolaire est un peu outrée par rapport à la réalité.
Moi, qui ne suis pas un grand admirateur d’Adjani, je reconnais qu’elle est extra dans ce rôle.


*** La Vague ( die Welle )
2009 ALL - Dennis Gansel - 1H47
Pendant une semaine de travaux dirigés, un professeur de collège propose à ses élèves une expérience ayant pour but de leur expliquer comment fonctionne un régime autocratique. Commence alors un jeu de rôles qui retrace la montée des totalitarismes. Au bout de quelques jours, ce qui avait débuté par des notions inoffensives telles que la discipline et l'esprit communautaire, devient alors un véritable mouvement : LA VAGUE. Le 3e jour, les étudiants commencent à exclure et persécuter ceux qui n'ont pas rallié leur cause. Quand le conflit éclate et tombe dans la violence lors d'un match de water-polo, le professeur décide de mettre fin à l'expérience. Mais il est trop tard. LA VAGUE est incontrôlable.

Nous avons bien aimé ce film à thèse, même si les ficelles sont, selon Nicole, parfois un peu grosses. Il reprend les mécanismes décrits par Hannah Arendt sur la naissance et le développement du fascisme et montre son potentiel d'entraînement au sein même d'une classe de jeunes qui, ayant étudié l'histoire contemporaine, croyaient au départ que son retour n'était plus possible.
On devrait le conseiller à tous nos jeunes à partir de 18 ans.


* Harvey Milk
2009 USA - Gus Van Sant - 2H07
Le film retrace les huit dernières années de la vie d'Harvey Milk [Sean Penn]. Dans les années 1970 il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l'intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l'histoire.

Globalement, Nicole a apprécié, moi pas. Le combat des gays pour leurs droits civiques est intéressant, mais je suis mal à l’aise avec l’exposé de leur vie amoureuse débridée, leurs fêtes carnavalesques dans la rue ou en privé.
Seules les sept dernières minutes, qui appellent à la tolérance envers tout ce qui faible ou différent de la majorité, m’ont touché.


** Doute
2009 USA - John Patrick Shanley - 1H45

Le Bronx, 1964. Ecole catholique St. Nicholas. Dynamique et charismatique, le père Flynn [Philip Seymour Hoffman ] s'efforce d'assouplir les règles trop strictes de l'école, farouchement défendues depuis toujours par la sœur supérieure Aloysius [Meryll Streep]. Celle-ci mène l'établissement d'une main de fer, convaincue des vertus de la peur et de la discipline. Mais le vent du changement souffle, et l'école vient juste d'accepter son premier élève noir, Donald Miller. Donald, en butte aux vexations des autres élèves, trouve soutien et réconfort auprès du père Flynn.
La jeune sœur James, qui enseigne l'histoire et l'instruction civique, confie un jour à sa supérieure ce qu'elle perçoit comme l'intérêt un peu trop marqué du père Flynn pour Donald. Sœur Aloysius se lance alors dans une croisade personnelle afin de faire renvoyer le prêtre qu'elle suspecte des pires ignominies.


Certains ont vu dans ce film le procès de la pédophilie dans les écoles catholiques aux USA.
Nous y avons vu davantage le procès de l'intolérance et des intégristes de la bonne conscience. On se rappellera une des quatre histoires du film de Griffith "Intolérance" (1916).
Un bon pasteur doit aimer ses ouailles, comme un bon éducateur doit aimer ses élèves. C'est le cas du père Flynn et de la jeune sœur James. Les doutes de la sœur supérieure nous semblent excessifs et psychotiques. Ses méthodes policières ( gonfler les on-dits, mentir pour faire avouer des faits hypothétiques) rappellent l'inquisition et les procès des régimes totalitaires.

Pour moi, les indices ténus qui jalonnent le film ( Flynn aime porter les ongles soignés et longs, il déclare que les garçons refusés par les filles n'ont qu'à se faire prêtres) pourraient indiquer quelques problèmes de jeunesse, semblables à ceux que rencontre le jeune élève noir Donald, tels que sa mère finit par les avouer.
Nicole pense aussi que Flynn a pu avoir une relation avec une nonne dans sa paroisse précédente.
Bref , Flynn sous des apparences bon enfant n'est sans doute pas une personnalité aussi simple. Mais est-ce un crime ?
Peut être, tout simplement, sait-il par expérience que se défendre contre la rumeur c'est lui donner du crédit. Il choisit de faire arbitrer son conflit avec la sœur Aloysius par la voie hiérarchique. Ses supérieurs lui font confiance et lui confient la double mission de pasteur et de supérieur d'école dans une nouvelle paroisse.
En final, la sœur Aloysius est submergée par les doutes non seulement au sujet de Flynn, mais aussi d'elle même.

En conclusion : "Doute" est un film à facettes, qui place les spectateurs devant leurs responsabilités : faut-il suspecter le pire sur la base d'impressions non vérifiées ? faut il faire confiance au risque d'être naïf ?


* Le code a changé
2009 FR - Daniele Thomson - 1H40
Un dîner annuel pendant la fête de la musique. C'est la dictature de l'apparence : on se fait beau, on rit, on raconte, on frime, on partage souvenirs et projets. Les angoisses sont cachées sous l'humour et les chagrins étouffés par les éclats de rire. Et pour quelques heures, on y croit ! C'est ça le principal... Si on a le bon code et que l'on respecte les autres, cordialité, hypocrisie, bonne humeur, on pourrait passer une bonne soirée... Ce n'est pas l'avis de tous les participants qui en ont assez de faire semblant.

Pas désagréable à voir, mais beaucoup de personnages; on s'y perd un peu. Ce film veut probablement faire passer le message que le mensonge est le ciment de la vie des couples branchés. Mais rassurez vous, à la fin la morale traditionnelle est sauve...










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3 commentaires:

  1. j'ai beaucoup aimé ce film tout en nuances

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  2. L'échange : c'est ma fille de 14 ans qui m'y a emmenée par hasard. j'ai trouvé ce film déplaisant d'un bout à l'autre, voyeur et malsain avec des scènes interminables où aucun détail ne vous est épargné(pendaison, électrochocs...). Arngelina joue bien,la pression politique sur la police pour qu'elle fasse du "résultat" est intéressante, mais tout cela est gâché par l'aspect complaisant du film.
    je n'ai decouvert qu'au generique de fin que c'etait de eastwood et j'en étais encore plus atterrée, vu que j'ai aimé bcp de ses autres films
    ma fille n'a pas aimé non plus, ce qui m'a rassurée !!!

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  3. Bravo Pierre tu es toujours génial. Je continue à diffuser ton site

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